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Laphroaig

Au pays des whiskies tourbés règnent en maîtres trois incontournables, bousculés parfois par des impertinents et concurrencés de plus en plus souvent par de jeunes distilleries prêtes à tou(rbe…). Ces grands noms sont tous implantés sur l’île d’Islay, en Écosse, ils sont même voisins. La tourbe omniprésente a fait la particularité de ces whiskies qui ne cessent depuis d’être copiés sans vergogne. Lagavulin, Ardberg, Laphroaig… Tous les amateurs de whisky se doivent d’avoir au moins une fois goûté une production de l’un de ces trois mythes. Si d’autres distilleries peuvent se targuer de posséder une histoire similaire, l’île d’Islay n’ayant pas le monopole de la tourbe, il est indéniable que ces trois noms restent des références dans le monde des whiskies peated (tourbés).

Peated ou unpeated, telle est la question…

La tourbe est le résultat de 4 000 ans de compostage… Il s’agit d’une matière végétale devenue fossile et donc particulièrement compacte. Autrefois utilisée en tant que combustible de chauffage, elle servait également à sécher le malt avant que ce dernier ne soit brassé puis distillé. C’est donc presque par hasard qu’il fut constaté que les vapeurs de tourbe pouvaient aromatiser le malt. Les maîtres distillateurs les plus curieux affinèrent le processus afin que l’étape incontournable du séchage devienne l’occasion d’apporter, au produit final, une personnalité différente de celle des whiskies unpeated (non-tourbé). La tourbe étant la conséquence de l’accumulation de résidus de végétaux et d’un environnement humide, les îles sont des terres de prédilection. Ce détail a son importance, car il explique aussi pourquoi les whiskies tourbés développent des arômes iodés. La conjugaison d’un fumage tourbé et d’un élevage en barriques exposées aux effluves marines étant la marque de fabrique d’un whisky des îles, et donc d’un Laphroaig.

PPM ou qui sera la plus tourbé

Si de nombreuses distilleries se refusent à utiliser ou abuser de la tourbe, c’est parce qu’elles considèrent que cela masque les arômes issus de la distillation et que cela uniformise les saveurs en bouche. Malgré ce réel constat, entre whiskies tourbés la guerre est déclarée pour déterminer lequel obtiendra un PPM le plus élevé. Sans rentrer dans les détails œnologiques, sachez juste que plus le PPM d’un whisky est élevé, plus sa concentration en effluves tourbées est importante. Si le whisky Octomore a vu sa notoriété grandir grâce à un PPM indécent (258), il n’en reste pas moins que le but reste de produire un breuvage gustativement agréable en bouche. Laphroaig ne cherche donc pas à battre des records de PPM, mais à rester digne de son passé.

Laphroaig ou la force tranquille

Contrairement aux jeunes distilleries dotées d’un service marketing, la maison Laphroaig ne propose pas de belles bouteilles ni d’étiquettes dessinées par un artiste à la mode. Quand on achète un Laphroaig, on se paye un whisky à déguster, pas un flacon à collectionner. Le Laphroaig 10 ans d’âge est ainsi élaboré selon un procédé vieux de 2 siècles sans chercher à innover, mais à respecter une recette séculaire. Les notes fumées, goudronnées et marines de cet incontournable des spiritueux peuvent surprendre les néophytes, mais désolé de vous le dire : Laphroaig a imposé un standard auquel tous les maîtres distillateurs qui se respectent se sont un jour comparés.