Ruinart, la première pour toujours
Il était une fois deux prêtre qui s’ennuyaient. Pour s’occuper, ils trouvèrent dans l’étude de la fermentation alcoolique le moyen de distraire leur curiosité. C’est ainsi que Dom Pérignon et Dom Ruinart inventèrent le champagne, mais sans le savoir. Il faudra en effet patienter que Nicolas Ruinart, le neveu du second nommé, ose se lancer dans la production à grande échelle d’un vin pétillant pour que le nom d’une région devienne celui du breuvage le plus célèbre du monde.
L’année 1729 marque donc la double naissance du champagne et de la maison Ruinart. Et si de nos jours la marque est devenue l’une de celle qu’il faut avoir bu avant d’avoir fêté ses 30 ans (sinon, il semblerait que l’on ne mette pas toutes les chances du bonheur et de la réussite de son côté), c’est parce que d’une trouvaille centenaire, les maîtres de chais de Ruinart ne produisent pas seulement un alcool festif, mais un produit de luxe…
Ruinart, une notoriété toujours d’actualité
On pense que les préceptes qui régissent le marketing et le commerce sont des savoirs modernes, il n’en est rien. Dès l’origine, les personnes à la tête de la maison de champagne Ruinart ont su choyer la notoriété de leur marque et parfois de manière originale.
Les premiers clients de Ruinart
Nicolas Ruinart était drapier. à cette époque, cette profession travaillait essentiellement avec une riche clientèle. C’est ainsi, qu’il pensa utiliser ses premières bouteilles de champagne dans le but de gratifier les riches acquéreurs de ses draps. Il venait d’inventer le « cadeau d’entreprise », avant de comprendre que le breuvage élaboré à partir des préceptes de Dom Ruinart lui rapporterait plus d’argent que la vente de draps. Mais il lui faudra attendre un arrêté royal, pris par Louis XV, pour avoir le droit de faire transporter sa production en bouteille (en remplacement des fûts) et donner de l’ampleur à son entreprise.
Ruinart, ou le génie du marketing
En 1906, Ruinart se propose d’offrir un prix richement doté de francs-or au premier aviateur qui réussirait la traversée de la Manche. C’est Jacques de Lesseps qui obtint la récompense en 1910, connu également pour être le fils du célèbre Ferdinand (l’homme qui fit creuser le canal de Suez).
La trilogie de Ruinart
La gamme des champagnes Ruinart se décline en trois couleurs :
• Le champagne R de Ruinart : un brut classique à la robe jaune pâle.
• Le champagne Ruinart Blanc de Blancs : un pur chardonnay aux reflets d’or.
• Le champagne Ruinart Rosé : connu sous le nom « œil de perdrix » en raison de sa couleur.
Des variantes millésimées existent, mais nous vous proposons de partir à la découverte de la maison Ruinart lors d’un déjeuner dont vous vous souviendrez…
Nous allons ainsi vous proposer de déguster la cuvée Blanc de Blancs en accompagnement d’un tartare de saumon ou de quelques fruits de mer. Permettez-moi de vous préciser que le terme « blanc de blancs » signifie que vous êtes en présence d’un vin blanc obtenue à partir de cépages de raisins blancs (en l’occurrence du chardonnay).
Nous vous proposons de poursuivre votre découverte du savoir-faire de la maison Ruinart en dégustant cette viande blanche cuite à feu doux en compagnie d’une coupe de Ruinart Rosé. L’apport du cépage « pinot noir » procure à cette cuvée une bouche vineuse et élégante qui s’accorde parfaitement avec les plats raffinés ou les desserts élaborés à base de fruits.
Mais voilà que le plateau de fromage vous est présenté et qui vous propose sa farandole de saveurs. Il est temps de profiter de ce moment pour ouvrir une bouteille de R de Ruinart. Ses trois cépages, le chardonnay, le pinot noir et le pinot meunier, vont s’accorder avec bonheur avec ce fromage de chèvre ou ce vieux Comté.
Maintenant, que votre repas est terminé, qu’avez-vous retenu de cette découverte ? Qu’un champagne n’est pas seulement réservé qu’à l’apéritif ? Alors tant mieux, parce que pour apprécier toute la complexité des grands champagnes, la table est le meilleur des endroits…