ROZELIEURES
On assiste depuis plusieurs années à une mondialisation sans précédent de l’offre de vin. Les productions de qualité ne sont plus le domaine réservé de la France, de l’Italie ou de l’Espagne. On trouve des vins sublimes en Afrique du Sud, en Australie, en Autriche ou aux États-Unis… Même la Chine et l’Inde s’y sont mis en pariant sur une production locale plus adaptée aux goûts des autochtones. Ce qui se constate dans le monde du vin est-il en train de se passer dans le monde du whisky ? Assiste-t-on, telle une évidence, à l’émergence d’une production internationale de malts de qualité au détriment d’un monopole culturel écossais et irlandais ? Cela semble être le cas. Il n’y a plus seulement les japonais pour oser contester la suprématie (qualitative) du scotch whisky. La preuve ? Les whiskies Rozelieures.
Une vie avant le whisky
Pour faire du bon whisky il faut des ingrédients (de l’orge et de l’eau), du matériel (des alambics et des chais de vieillissement) et un peu de savoir-faire. La famille Grallet, à l’origine du whisky Rozelieures (du nom du village lorrain où est installée la distillerie), a d’abord commencé par gérer une exploitation céréalière avant de planter des mirabelliers dans l’idée de produire des eaux-de-vie. La distillation était effectuée par des alambics ambulants avant que l’un des fils Grallet se décide, dans les années 20, à créer un véritable atelier de distillation. Comme on le voit, le présent du whisky Rozelieures se mettait en place doucement, à la vitesse d’un destin qui avance sans préméditation, mais avec conviction. Comme en 1973, lorsqu’un autre descendant Grallet décide d’augmenter la production d’eau-de-vie en lançant, parallèlement à cette initiative, sa propre collection de bouteilles. L’apogée de cette embellie se situe trente ans plus tard, avec la création de la Maison de la mirabelle qui distille l’idée de continuer de rentabiliser les installations en produisant d’autres alcools. Il faut dire, qu’au sein de la famille Grallet, le mari de Sabine est un passionné de whisky qui aime à séjourner en Écosse pour le plaisir et le travail. Il ne lui faut pas longtemps pour faire d’une évidence (les Grallet possèdent des champs d’orge et une distillerie proche de la rivière l’Euron) un nouveau projet : celui de produire un whisky 100 % français.
Rozelieures, made in chez nous
Rozelieures est vraiment un précurseur, car jusque-là nombre de whiskies dits français étaient souvent des malts écossais affinés en France. L’exemple de Michel Couvreur est typique d’un véritable savoir-faire de “whisky maker“ à la française, mais à partir de distillats sélectionnés en Écosse.
Rozelieures, la preuve par 3
Un moyen original, pour comprendre la qualité de la production Rozelieures, est de partir à la découverte du coffret trio qui présente trois cuvées incontournables :
● Le single-malt Origine Collection est commercialisé depuis 2007. Distillé deux fois et vieilli en barriques de xérès, c’est un whisky puissant aux notes épicées.
● Le single-malt Subtil Collection est le premier whisky non tourbé de Rozelieures. Son élevage est complexe puisqu’une triple patine est effectuée en fûts de bourbon et de cognac et en barriques neuves.
● Le single-malt Rare Collection est quant à lui finement tourbé. Produit en quantité limitée, ce whisky Rozelieures est vieilli en fûts de chêne de vins blancs français.