Père Labat

Nous n’irons pas jusqu’à dire que les moines s’ennuyaient, ou qu’ils avaient le besoin d’exprimer leurs émotions non pas à travers la création du monde (puisqu’il existait déjà), mais à travers la création de breuvages. Ainsi, sans les moines, nous ne pourrions pas déguster de la bière, ni de La Chartreuse, encore moins du champagne (dont la recette fut inventée Dom Pérignon) et donc pas le rhum du Père Labat.

La Guadeloupe, patrie du rhum créole

La Guadeloupe est un archipel de 7 îles situées dans les Caraïbes. Son économie est basée sur le tourisme et l’agriculture, mais chaque année plus de 10 000 tonnes de fruits sont importés pour cause d’insuffisance de production. La seule denrée autonome de Guadeloupe est la canne à sucre, une canne à sucre qui a permis l’essor du rhum fabriqué localement. Produit culturel et économique, le rhum de Guadeloupe est de surcroît directement lié à la culture créole.

Contrairement à la Martinique, aucune Appellation d’origine contrôlée ne permet de protéger un savoir-faire et de différencier les productions artisanales de qualité des rhums industriels fabriqués à base de mélasse. Seule une IGP (Indication géographique protégée) permet de différencier la qualité des rhums fabriqués en Guadeloupe :

●       IGP Agricole : rhum élaboré à partir de pur jus de canne à sucre récoltée en Guadeloupe.

●       IGP de sucrerie : rhum produit à partir de la distillation de mélasse (résidu restant du raffinage de la canne à sucre).

Du rhum contre la fièvre

Lorsque Jean-Baptiste Labat débarque aux Antilles en 1693, il ne vient pas pour créer un rhum qui portera son nom. Botaniste, savant, écrivain… Le Père Labat est également un missionnaire avide de voyages, mais pas seulement. Il revendique les bienfaits de la colonisation et il possède lui-même des esclaves qui œuvrent à son service et l’assistent au moment de créer une sucrerie en Martinique. Passionné et aussi entreprenant qu’un chef d’entreprise, le Père Labat participe à moderniser l’industrie de la canne à sucre aux Antilles et met au point un procédé de culture et d’exploitation de la canne à sucre. Cette méthode qui porte encore le nom de “ Méthode du Père Labat ” décrit les différentes phases de la plantation, de la récolte, de la taille, et de l’exploitation mécanique de la canne à sucre. Cette méthode est si précise qu’elle est encore appliquée, deux siècles plus tard, pour la production artisanale du vesou (le jus noble issu de la canne broyée) et sa transformation en rhum. Initialement inventé pour guérir des maladies et faire baisser la fièvre, le rhum du Père Labat existe encore de nos jours, mais ne cherche plus à calmer les ardeurs…

Le Poséidon du Père Labat

Nous pourrions, afin d’évoquer la qualité du travail de la distillerie du Père Labat, vous faire la liste de tous les rhums élaborés avec soin. Nous pourrions prendre le temps d’insister sur tel ou tel détail qui démontrerait qu’un rhum Père Labat est un joyau pour le palais et une chance pour la bonne humeur. Mais nous préférons aller droit au but et vous présenter un flacon si exceptionnel qu’il devrait convaincre les plus sceptiques.

Ce rhum si exceptionnel a un nom : Rhum Père Labat Poséidon. Son flacon ressemble à celui d’un parfum, il en possède également le prix… Seulement produit à 521 bouteilles, ce rhum est millésimé comme les grands crus. Sa dégustation étant réservée à quelques privilégiés, ce sera donc à vous de nous en parler, si vous faites partie des 521 acquéreurs…