MOUNT GAY
Pour évoquer la qualité gustative d’un rhum, le premier réflexe est de parler du terroir, de l’origine de la canne à sucre, de la pureté de l’eau, des méthodes de vieillissement… Mais évoque-t-on suffisamment ce paramètre incontournable incarné par la main de l’homme ? Pas suffisamment, et c’est la raison pour laquelle, afin de vous présenter les rhums Mount Gay, on a décidé de vous parler des hommes qui le font et plus précisément d’une femme.
Une terre de pirates
La mythologie de La Barbade s’est écrite sur les cendres de l’histoire des flibustiers et autres corsaires qui sillonnaient la mer des Caraïbes, pourchassant ou pourchassés… Le rhum est dépendant de ce passé et si lors de la dégustation d’un Mount Gay les effluves de poudre et de sueur sont de lointains souvenirs, elles font irrémédiablement partie d’un paysage imaginaire et fascinant.
Les femmes et les hommes, qui travaillent à la production des bouteilles contemporaines de Mount Gay, ne sont pas seulement recrutés, mais intronisés. Cela se passe à l’occasion d’une cérémonie destinée à faire comprendre aux nouveaux venus qu’ils devront rendre des comptes au passé et au présent, c’est-à-dire à l’histoire écrite et à celle qui reste à inventer… Une histoire à écrire en trempant peut-être sa plume dans le jus sombre du Mount Gay 1703, clin d’œil émouvant à l’acte de naissance de la distillerie la plus ancienne.
Idée reçue et or noir
Vous lirez souvent que le pur jus de canne à sucre produit des rhums supérieurs à ceux élaborés à base de mélasse, mais il y a des exceptions. Certaines mélasses, lorsqu’elles sont produites à partir d’ingrédients naturels, lorsqu’elles sont filtrées et non aromatisées, sont parfois plus riches aromatiquement que le plus banal jus de canne à sucre. La mélasse des rhum Mount Gay est d’ailleurs d’une telle qualité, qu’elle fut longtemps surnommée “ l’or noir de La Barbade “... C’est dire que le distillat de cette pépite mérite le détour…
Une femme chez les pirates
Trudiann Branker est “ Maître Assembleur “ ou (Master Blender) chez Mount Gay depuis 2019. En possession d’une solide formation délivrée par l’Institute of Brewing and Distilling, elle est précédée d’une expérience d’une dizaine d’années à travers le monde dans la production de spiritueux. Avant d’être nommée responsable des assemblages, elle a débuté chez Mount Gay en 2014 en qualité de responsable du suivi qualité. Elle fut initiée aux méthodes ancestrales d’élaboration de l’un des plus anciens rhums de la planète, avant de maintenant mettre en place ses propres convictions au moment du choix des barriques et des mariages de cuves.
La cuvée signée Trudiann Branker
Pour élaborer la cuvée Mount Gay Madeira Cask, la Master Blender Trudiann Branker a fait des choix peu classiques, mais payants.
● Son premier choix ? Un premier distillat sans repasse, ce qui permet de conserver les arômes primitifs.
● Son deuxième choix ? Assembler ce jus brut avec un complément de rhum distillé deux fois, et donc à la texture plus affinée.
● Son idée ? Opérer un assemblage de rhum vieilli 5 ans dans des fûts de Porto et de rhum vieilli 14 ans en barriques de bourbon.
● Le résultat ? En bouche, c’est un mélange de notes vanillées, caramélisées et noisettées qui, délicatement, précèdent des saveurs plus florales et plus fruitées.
● En un mot ? Sublime.
● En un chiffre ? 6 570 (soit le nombre de bouteilles produites).
