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GLENFARCLAS

Situé dans l’endroit du monde qui concentre le plus de distilleries au mètre carré, le Speyside écossais, Glenfarclas est une maison indépendante depuis deux siècles. Si la distillerie a été fondée en 1844 par un certain Robert Hay, c’est bien la famille Grant qui tient encore les reines de ce lieu mythique. Les alambics, dont la date de fabrication est certifiée 1936, sont les mêmes qui servent à la production des breuvages siglés des lettres rouges et penchées qui forment le nom de Glenfarclas. Mais bien plus que cette pérennité du matériel de distillation, le savoir-faire de la maison s’épanouit au moment de l’étape du vieillissement des cuvées. Les propriétaires préférant d’ailleurs parler d’affinage plutôt que d’élevage. 

Le premier Cask Strength, c’est Glenfarclas

Reconstruite en 1897 et agrandie dans les années 60, la distillerie Glenfarclas, une fois validé le projet de rester indépendant, chercha dans son passé l’idée qui lui permettrait de se faire mieux connaître des amateurs de whisky haut de gamme. C’est dans ce contexte que fut mise en bouteille une cuvée estampillée du chiffre 105. Cette cuvée sera la première version dite “cask strength“ d’un single malt, c’est-à-dire “brut de fût“ ou, pour expliquer visuellement les choses, du fût à la bouteille… Le Glenfarclas 105 titre 60° d’alcool car il n’est pas filtré, ce qui explique le “105“ qui fait allusion à la norme britannique : 105 proof étant traduisible par 60 % de taux d’alcoolémie. Si les puristes apprécient de pouvoir diluer ce whisky dans un peu d’eau de source, il est étonnant de constater qu’il reste doux en bouche malgré son taux élevé d’alcool.

50 000 barriques et 26 bras

Ce ne sont pas moins de 50 000 fûts de chêne qui sont exploités par Glenfarclas. Ces barriques ont préalablement vieilli du sherry et ce détail n’est pas anodin. En effet, les fûts que sélectionne Glenfarclas sont les plus onéreux, car le but n’est pas de faire des économies en utilisant des barriques d’occasion, mais de privilégier celles qui conjuguent ces deux qualités :

       Une cohésion parfaite des douelles afin de ne pas risquer une oxydation brutale des jus. C’est ce qui permet à Glenfarclas de revendiquer un taux d’évaporation inférieur à 1%, alors que la norme est plutôt comprise entre 3 et 5% par an. Cette évaporation naturelle maîtrisée est rentable économiquement et gustativement (la concentration des arômes étant optimisées).

       Une palette aromatique homogène (le vieillissement préalable des vins de Xérès marquant l’intérieur des fûts).

Ensuite, ce sont les treize employés de la distillerie qui sont chargés de gérer le stock de barriques, d’en organiser le rangement afin de faciliter les assemblages. Le choix de la famille Grant de privilégier le travail manuel a ses avantages (tel que celui d’effectuer un maniement respectueux des cuvées en cours d’affinage), mais il a ses inconvénients qui sont d’ordre physique. Les désagréments sont malgré tout vite oubliés au moment de la mise en bouteille des millésimes, au moment précis où toute l’histoire de Glenfarclas réapparaît alors dans les effluves et les reflets des robes brunies par le temps. Pensez que la maison possède en son sein plus de 50 millésimes successifs, le premier datant de 1952… Ce capital est le trésor de guerre de la famille Grant, un trésor que seule la main de l’homme a le droit de manipuler…