Whisky irlandais

Lequel est apparu en premier, le whisky irlandais ou écossais ? Vu la proximité géographique et linguistique des deux, il y a débat.

Des deux côtés de la mer d’Irlande, on parle gaélique, avec des variantes entre l’Écosse et l’Irlande. Le mot « whisky » lui-même vient du gaélique uisce ou uisge (selon que vous soyez en Irlande ou en Écosse), qui veut dire « eau ». L’expression complète, en gaélique irlandais, uisce beatha, signifie « eau de vie ». Dans les deux cas : on savoure ces produits d’exception et prend plaisir à découvrir de nouvelles pépites.

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Qu’est-ce qui différencie un whisky irlandais d’un whisky écossais ?

Une chose est sûre : le whisky irlandais, aussi écrit whiskey, a fait son apparition à peu près en même temps que le whisky écossais. Mais entre les deux traditions, il y a quand même quelques différences.

Comme le scotch whisky, l’appellation irish whiskey est protégée. Elle est soumise à un cahier des charges très strict, dont l’obligation de distiller et de vieillir le whisky en Irlande. Le whisky produit en Irlande du Nord est lui aussi éligible à cette appellation. Le terroir irlandais est proche de celui de l’Écosse, mais un climat plus océanique, qui joue sur les saveurs du whisky. Il est aussi moins tourbé.

On compte quatre types de whisky irlandais différents. Trois sont similaires aux techniques écossaises. Le single malt whiskey, tout d’abord, est un whisky d’un même malt. Le single grain whiskey est un whisky de grain. Distillé à l’alambic à colonne, on l’utilise aussi dans les blends. Enfin, le blended irish whiskey est l’équivalent irlandais du blend écossais. Le pure pot still whiskey est un whisky spécifiquement irlandais. Distillé dans un alambic charentais, ce whisky est un pur malt auquel on a ajouté de l’orge non maltée.

Quelles sont les grandes maisons de whisky irlandais ?

Forte d’une longue tradition, comme son voisin Écossais, l’Irlande compte plusieurs distilleries réputées.

À Dublin, on trouve la distillerie John Jameson & Son. Rachetée en 1780 par John Jameson, un homme d’affaires écossais, elle produisait déjà de l’irish whiskey auparavant. Jameson lui a donné son nom et lui a permis un fort développement. Toujours à Dublin, Teeling fut fondée en 2015, et porte le nom de son fondateur, John Teeling. Son catalogue est encore restreint, mais qualitatif. Tous ses whiskys sont distillés à partir de trois alambics dits « pot still ».

Le même John Teeling avait créé la distillerie Cooley au nord-est de la République d’Irlande. Celle-ci a notamment produit le whisky Connemara.

Cooley est l’actuel propriétaire d’une prestigieuse, Kilbeggan, en 1988. Basée dans la ville du même nom, cette marque a disparu, puis a été relancée lors de son rachat. Aujourd’hui, c’est une autre référence dans le whisky irlandais.

Comment bien choisir votre bouteille de whisky irlandais ?

Vous trouverez du whisky irlandais pour tous les goûts et pour tous les budgets. Un Kilbeggan ou un Jameson vous coûtera entre 20 et 40 €. Mais un Redbreast 27 ans d’âge vous coûtera près de 500 €.

Le prix dépend du mode de production. L’irish blended whiskey et le single grain, réputés moins nobles, sont plus abordables. Mais même un blend peut vous surprendre par sa qualité. Il peut se distinguer par son mode de maturation, son fût, ou faire partie d’une cuvée spéciale. Si vous cherchez un whisky spécifiquement irlandais, un single pot still fera votre bonheur. Redbreast ou Teeling en proposent de très bonnes bouteilles à des tarifs variables.