Rhum Père Labat
Avec sa rhumerie en activité depuis plus d’un siècle et sa tradition sucrière bien plus ancienne, le rhum Père Labat est un incontournable en Guadeloupe. Produit sur l’île de Marie-Galante, ce rhum agricole se démarque par le soin porté à son moût avant la distillation. Le jus de canne est préparé avec une attention particulière, entre la récolte faite à la main et la fermentation.
Ainsi, Père Labat propose certes une variété de rhums vieux de qualité, mais même ses rhums blancs brillent par leur finesse, dès la sortie de l’alambic.
Présentation de la marque de rhum Père Labat
Le rhum Père Labat est un rhum agricole produit à Grand-Bourg, sur l’île de Marie-Galante, en Guadeloupe. À l’origine de ce rhum, on trouve le domaine Poisson. Celui-ci porte le nom de celle qui l’avait acheté au XVIIIe siècle, Mme Catherine Poisson.
En 1863, la famille Poisson fait de la propriété une sucrerie, une industrie alors florissante. Mais l’évolution de la filière désavantage le domaine, qui finit par être racheté par Édouard Rameaux. Ce dernier, au début du XXe siècle transforme l’ancienne sucrerie en distillerie. Par la même occasion, il la rebaptise « Distillerie Père Labat ». Ce nom fait référence au Révérend Père Jean-Baptise Labat. Ce dernier, prêtre et missionnaire bien connu aux Antilles, est l’inventeur présumé du rhum. Le succès a été au rendez-vous, et plus d’un siècle plus tard, la distillerie Père Labat, toujours liée au Domaine Poisson, continue de produire du rhum, à raison de 400 000 litres par an.
Quels sont les rhums de la marque Père Labat ?
Dans la grande tradition des Antilles Françaises, Père Labat propose un rhum agricole, distillé à partir de jus de canne, de « vesou », comme on dit en créole. Le rhum qu’il propose peut être blanc, ambré, ou vieux.
La canne à sucre utilisée est récoltée à la main, afin d’assurer une tige plus longue et un taux de saccharose plus élevé. Une fois broyé, le jus de canne qui en est extrait fermente 48 à 72 heures. Il est ensuite chauffé dans l’alambic à basse température, pour une distillation à faible taux d’alcool. Le distillat qui en sort est à 70° d’alcool, afin de préserver au mieux les arômes de la canne à sucre.
Bien qu’il n’ait pas vieilli, le rhum blanc Père Labat se démarque donc par sa finesse et sa complexité. Malgré des taux d’alcool élevés à l’embouteillage, il se révèle doux et fruité. C’est le cas du rhum blanc Père Labat 59°, par exemple.
Si ce dernier est très proche des taux d’alcool à la sortie de l’alambic, le Père Labat « Brut de Colonne 70,7 », lui, en sort littéralement. Et son taux d’alcool, 70,7° (d’où son nom), est en conséquence. Très fort, ce rhum n’est pas à mettre entre toutes les mains, mais peut vous surprendre, par ses notes fruitées et sa finale subtile.
Parmi les rhums blancs, il existe aussi un rhum Père Labat bio, et surtout le rhum Père Labat Clos Parcellaire, qui se distingue par la variété de canne à sucre utilisée et la durée de fermentation du vesou avant distillation (80 heures!).
Bien sûr, Père Labat propose aussi des rhums ambrés et vieux. On retrouve notamment le rhum L’Or, ou la Réserve Familiale. Mais il existe aussi des rhums plus vieux, comme le 8 ans d’âge, et surtout les bouteilles millésimées, comme les Single Cask 2004 ou 2010.
Quelles sont les récompenses obtenues par les rhums Père Labat ?
Bien sûr, Père Labat, qui s’illustre parmi les rhums de Guadeloupe, a remporté plusieurs médailles. Le Père Labat 59°, par exemple, a obtenu la médaille d’Argent à l’IWSC 2010. C’est aussi le cas du Clos Pacellaire les Mangles