Rhum Dillon

Les origines de la plantation Dillon remontent à l’Ancien Régime. De la Révolution aux aléas économiques en passant par les catastrophes naturelles, la maison Dillon a connu une histoire mouvementée. Mais après 240 ans d’existence, la rhumerie est toujours là. Bénéficiant désormais de l’AOC « Rhum Agricole de Martinique », c’est aujourd’hui un des grands noms de l’île en matière de rhums.

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Présentation de la marque de rhum Dillon

Les origines du rhum Dillon remontent à la fin du XVIIIe siècle. Son histoire est mouvementée. En 1779, Arthur Dillon, comte et officier de l’armée française, débarque en Martinique. Veuf à partir de 1782, il épouse en secondes noces Marie-Françoise Laure Girardin de Montgérald, comtesse de la Touche, elle-même établie en Martinique et propriétaire d’une plantation de canne à sucre. La plantation Dillon est née. C’est le début d’une histoire riche, mais mouvementée. En 1794, Arthur Dillon, député de la noblesse, meurt guillotiné, mais la plantation continue ses activités. En 1857, la plantation Dillon est revendue à Pierre Hervé, ancien maire de Saint-Pierre, qui en fait une distillerie. Mais avec la crise sucrière de 1866, il fait faillite et revend la rhumerie.

Trois ans plus tard, une nouvelle rhumerie est construite, avant d’être détruite par un cyclone en 1891. En 1928, la distillerie est reconstruite par Raphaël Domergue. Elle est toujours en service depuis. En 1996, l’AOC « Rhum Agricole de Martinique » (la seule pour du rhum) entre en vigueur. Dillon en bénéficie. Conformément à cette appellation, la distillerie produit son rhum à partir de jus de canne à sucre fermenté (aussi appelé vesou). Elle contrôle toutes les étapes de la production, de la plantation au vieillissement, en passant bien sûr par la distillation. Celle-ci se fait en continu, dans des alambics à colonne, ce qui lui donne une palette aromatique particulière. Le rhum repose ensuite plusieurs semaines en cuve avant d’être mis en bouteilles ou en fûts.

Quels sont les rhums proposés par la marque Dillon ?

Conformément à l’AOC « Rhum agricole de Martinique », Dillon propose un rhum distillé à partir de jus de canne à sucre. La marque propose des rhums blancs, de consommation courante ou de dégustation, et des rhums vieux. La sélection de WhiskyParis fait la part belle à la dégustation. Le rhum blanc « Canne rouge », comme son nom l’indique, met en avant une variété particulière de canne à sucre. Celle-ci confère une saveur particulière à ce rhum blanc. Elle est plutôt fruitée et florale, avec une légère touche de poivre.

Bien sûr, Dillon propose aussi des rhums vieux, comme le XO 9 ans. Cet assemblage, comptant des fûts de 90 ans, est un produit de qualité à un prix abordable. Mais la rhumerie compte aussi des produits millésimés. Le Brut de Fût 2013, par exemple, est un rhum vieux millésimé. Comme son nom l’indique, il est directement tiré du fût dans réduction d’alcool. Son taux d’alcool (62°) est en conséquence. Peu abondante, la récolte 2013 a été en revanche d’une qualité exceptionnelle. Long en bouche, bien équilibré, c’est un produit particulièrement réussi. WhiskyParis propose aussi un rhum hors d’âge, millésimé 2004.

Quelles sont les récompenses obtenues par les rhums Dillon ?

Ces dernières années, c’est 2017 qui a été particulièrement faste pour Dillon. La distillerie a obtenu une médaille d’Or au Concours Général Agricole, pour le rhum vieux Cuvée des Planteurs. Au même concours, elle a obtenu deux médailles d’Argent, une pour le rhum blanc Dillon Farandole et une pour le rhum vieux Dillon XO Hors d’Âge.